Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Saturday 15 December 2012

الحي اللاتيني ـ سهيل ادريس



“وإذ هو في ارتباكه والمطر لا يخفّ هطوله، مرّت بقربه فتاة تقرأ في كتاب وهي تمشي الهوينا، غير عابئة بالمطر. 
وشعر فجأة بأنّ موجة من ضياء تغمر كيانه، فتقشع عن نفسه غيوم الاضطراب والقلق، وتبعث في عينيه شعاع الرضى والإقبال. 
هنا، في صفحات الكتاب، سيجد راحة ضميره. إنّ الكتاب وحده سيحرّره من قيود هذا العالم المعذّب الذي يعيش فيه. 
ومثل هذه الفتاة، لن يعبأ بعد بالمطر ولا بالعواصف ولا بأوراق الخريف المتساقطة، ما دامت الكلمة التي يقرأها هي التي تقيه كل شيء. إنّ نور الحرف هو الذي سيشقّ لة طريق الخلاص.”
(ص. ٤٣)

(ذلك المقطع يصفني تماما) 

لم أنته بعد من قراءة كتاب سهيل ادريس عن الرحلة الدراسية لطالب لبناني إلى باريس (الحي اللاتيني هو الحي تقع فيه الجامعات القديمة خاصة السوربون ومكتبات كثيرة) ولكن منذ البداية استغربت من الصورة لدى الكاتب (يعني السارد لكن أفكر أن الكتاب تكاد يكون سيرة ذاتية مع أن لا أعرف شيئا عن الكاتب ... أحب أن أقرأ كتابا بدون أي معرفة عن المؤلف لأتجنب أي إنحياز في رأي) فاستغربت من صورته عن باريس والنساء فيها. ليس استغراب جديدة : كثيرًا ما أسمعها من كل الناس الاجنبيين عن فرنسا ... ولكن في هذا الكتاب، أنا الفرنسية أجد شيئا شبيهًا ل”استغراب” بنفس المعنى التي أعطاه إدوارد سعيد لكلمة “استشراق” بالنسبة للصورة المشوّهة لدى الغربيين عن الشرق : بنفس المعنى أجد صورة غريبة عن المدينة أقيم فيها، باريس، وعن النساء الفرنسيات ... من الممكن أن هناك حقيقة في أكثر الأشياء يصفها ولكن يضيف اليها متصورات غريبة يتحول الباقية إلى شيء آخر. 
في النهاية أعتقد أن الكتاب يكشف حقيقات عن حياة المهاجرين في بلاد آخر أكثر من أي شيء عن سوسيولوجية المجتمع الفرنسي. وفي ذلك أفكار الراوي مألوفة لديّ ... 
تعليق أخير : الراوي يحكي ويفكّر دائمًا في النساء ويبحث عن “المرأة” وحول هذه المسألة يطرح أفكاره عن الإختلاف بين نساء فرنسا ونساء بلده والعلاقات بين الجنسين في البلدين وفي الحقيقة لا أجد الكثير من الإختلاف بين البلدين كما يفكر هو. : مثل يكتب “وما أكثر ما ينسى الشابّ صديقه في الشرق يوم أن تدخل في حياته فتاة، وما أكثر ما تنسى الفتاة صديقتها، يوم أن يدخل في حياتها شابّ” ... ممكن سيغيّر أفكاره فيما بعد ولكن الآن أقول إنّ ذلك لا يقتصر على الشرق بل هو الحال تمامًا هنا في فرنسا ! علاقات الصداقة .في 
كل مكان معقدة غامضة ملتبسة وخاصة بين الرجال والنساء

Je suis en train de lire "Le quartier latin" de Suheyl Idris (aucune idée si ça a été traduit ... Probablement) et je suis assez intriguée par la vision du narrateur sur Paris et les femmes. A vrai dire ça me fait un peu rire, c'est comme "l'orientalisme" d'Edward Saïd à l'envers ( de "l'occidentalisme" ? Une image déformée de "l'Occident", entité qui ne veut rien dire en elle-même, pas plus que "l'Orient" ), et même si on peut dire que oui, les faits objectifs sont réalistes, la vision de l'auteur rend tout ça assez curieux pour le lecteur français qui vit à Paris. Il trouve des différences là où il n'y en a pas vraiment ... Vision idéalisée des rapports hommes-femmes en France. Enfin, je vais finir de le lire avant de me prononcer complètement ...
(Résumé : un étudiant libanais vient terminer ses études en France à la Sorbonne, avec quelques amis. Il rêve de rencontrer "la Femme", et cherche à se défaire de son passé sur lequel il ne s'étend pas trop, rêve de recommencer sa vie, d'une certaine indépendance qu'il a du mal à trouver. Et pour l'instant ne tombe que sur des cas très spéciaux qui profitent de sa naïveté).
Pour l'instant ça me paraît comme "l'ancêtre" de la vision moderne, quand un "occidental" voyage en "orient", de ce que les orientaux imaginent des pays occidentaux : focalisation quasi-exclusive sur le rapport entre sexe vu comme libre et facile (or c'est bien tout sauf libre et facile, quelque soit le pays ...) et ce que j'appelle la "vision MTV" du monde arabe sur l'occident. La plupart du temps la seule chose que la majorité des gens voient de l'occident étant les clips musicaux où on se doit d'avoir au moins une nana à poil et des dollars qui volent, ça donne une image aussi biaisée que celle des occidentaux, dont la plupart ne connaissent de l'orient que les mitraillettes, les barbus fous et le mythe du harem ...
Mais certes, le livre-ci est quand même d'un autre niveau que MTV vs JT du 20h, les pensées sont approndies et les situations complexes, et finalement, sous les dehors de fascination de la femme française, le narrateur parle plus de la vie et du ressenti d'un exilé dans un pays étranger, et là n'importe qui peut se reconnaître, pour un tant soit peu qu'il ait vécu un certain temps à l'étranger.

Friday 14 December 2012

The Hobbit : An Unexpected Journey ...

... And back again.
The insane all-time fan of J.R.R. Tolkien and Peter Jackson is back from the cinema and has still not quite returned to normal life, like as happened in 2001, 2002 and 2003.
And so is not able to deliver any sort of review yet about this first installment of "The Hobbit".
(But coming soon ... )
Meanwhile I'll be replaying the score by Howard Shore, one of the greatest composers ever.

De retour du cinéma, je n'ai toujours pas touché terre et j'ai bien du mal à me faire à l'idée. Le rêve recommence, comme il y a onze ans, lorsque j'ai ouvert pour la première fois la première page du Seigneur des Annneaux ... Donc, compte rendu du film plus tard. Là je vais me contenter de réécouter le CD de la b.o. d'Howard Shore, un des compositeurs les plus géniaux de tous les temps ... (Oui rien que ça).

قريبا ... أفكاري عن واحد من أكبار الأفلام ... من أكبر المؤلفين ... ... شاهدت لتو أحلامي الطفولية من جديد.
إقرأ تولكيين
وأركض إلى السينما

Friday 7 December 2012

Royal Affair ( En Kongelig Affaere )

     Le film de la semaine, même s'il est sorti depuis quelques semaines maintenant ...
     Film historique sur une histoire très peu connue de la plupart des gens qui ne savent pas grand-chose du Danemark : en France particulièrement on sait tous quelque chose des Lumières et de la révolution, mais on n'a pas toujours conscience de l'influence de ces idées ailleurs que dans l'Hexagone, et le cas du Danemark est passionant. Sans décapiter de roi ils sont arrivés au même résultat, avec une histoire parfaite pour un film dramatique sur une "classique" affaire d'adultère : 18ème siècle, un roi un peu dingue (dans le sens psychiatrique - d'ailleurs le jeu de rôle de l'acteur est impressionnant), un médecin qui l'aide et arrive à maintenir la connexion entre ce roi ingérable et le reste de la cour et du pays, et la reine, qui vient d'Angleterre, seule et malheureuse sous le poids de la vie de cour où elle n'a pas beaucoup d'amis.
    Le peuple croule sous la misère et la loi des nobles, mais le médecin du roi, admirateur des philosophes et des idées révolutionnaires de l'époque va essayer d'utiliser son influence sur le roi, sur le conseil de la reine (elle aussi acquise aux idées nouvelles), pour changer les choses. Et les choses changent, le médecin et la reine tombent amoureux, mais tout va trop vite et trop loin et bien évidemment cela finira mal, mais les graines sont semées, et plus tard le dauphin, écarté un temps du trône, reprendra le flambeau des Lumières...
    Et bien sûr, des beaux costumes ... Ca fait toujours du bien de voir un film avec des beaux costumes !

Thursday 6 December 2012

Première rencontre

(extrait de "Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja", éditions Phébus Libretto - un des nombreux ouvrages existant en plusieurs langues sur ce personnage légendaire du moyen orient, le mollah Nasr Eddin, connu pour les histoires drôles ou bizarres dont il est le sujet et/ou l'objet)


    La première fois que Nasr Eddin est présenté à Timour Leng (Tamerlan), le grand conquérant tartare, celui-ce est installé sur son trône en haut d'une estrade. En bas, assis par terre, tous les gens de sa cour.
    Le Hodja s'approche et, se jetant à genoux, il s'écrie :
- O Allah ! Tu est grand et je suis Ton humble serviteur !
    Timour s'esclaffe et prend à témoin les assistants :
- On m'avait parlé d'un sage, mais voilà un bel imbécile, qui me tient pour Allah !
    Alors Nasr Eddin, sans modifier en rien sa posture, repart :
- Pardonne ma méprise, ô saint archange Djibraïl (Gabriel) !
- Allons voyons, bonhomme, lui dit doucement Timour, enchanté de l'incident. Je ne suis pas non plus un ange ; je suis simplement un homme, un homme comme toi.
    A ces mots, Nasr Eddin se remet debout et lui lance vertement :
- Si tu est un homme comme moi, que fais-tu donc là-haut sur ce perchoir ? Descends et causons.