Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Wednesday 30 November 2011

A pays tranquille ...



... Problèmes tranquilles :
     Vu aujourd’hui en ville dans un quartier petit-bourgeois : des panneaux et des affiches sur le trottoir autour d’un école : protestation contre ... les crottes de chiens sur le trottoir. 
     Pas de guerre, pas de famine, pas de maladies graves, rien de tout ça, les gens ici ne semblent avoir qu’un problème : les crottes de chiens. Et pire, ces chiens osent chier devant une école ! C’est tellement dur d’éduquer un enfant à regarder où il met les pieds ( après tout c’est connu que la vie est tellement facile, c’est pas comme si on avait besoin d’être vigilant sur quoi que ce soit, certainement pas sur un trottoir ! ) ... Et que c’est bien plus facile d’imprimer et écrire sur tout un tas de pancartes que quand même, les chiens devraient arrêter de chier.
     Bon, tout cynisme mis à part, je suppose que c’est un signe de la fin des temps ( tels qu’on les connaît du moins, pas besoin d’apocalypse pour ça, les financiers s’en chargent très bien ) : les gens sont finalement tellement flippés par tout, même dans un quartier tranquille d’un pays riche en paix qui déborde de bouffe et de médicaments et d’assurances contre tout, qu’ils ne pensent pouvoir surmonter qu’un seul problème dans leur vie : les crottes de chiens.
Quel monde.

Monday 28 November 2011

L'or noir, bénédiction et malédiction des arabes ... Et le reste.

     Tout européen/américain qui fait un film, ou autre oeuvre artistique, sur le moyen orient coure le risque de se faire taxer d'orientalisme (Edward Saïd est passé par là), même là où il n'y a pas lieu d'être, ou si peu (Edward Saïd a aussi bien fait son boulot, du moins pour ceux qui ont écouté la leçon).
     Mais en dépit de minimes critiques (un surjeu d'acteur de la part d'un, une réplique mal renseignée comme sur le mariage musulman, qui contrairement au mariage chrétien n'est pas un acte sacré, c'est un contrat), le film Or Noir reste tout à fait convaincant, motivant, et l'histoire intéressante, où chaque personnage est bon et mauvais à la fois tout en croyant bien faire, pas de dramatisation inutile, de lourdeurs (sauf pour ceux qui n'aiment pas les scènes de combat), pas de sur-utilisation du rôle de la religion (que c'est agréable par les temps qui courent, un film qui reste réaliste à ce sujet !)... Et bien sûr les costumes, les paysages, les maisons, et le physique des acteurs sont à eux seuls des arguments pour courir voir le film ... Bref, en ce qui me concerne, bien mieux que Lawrence d'arabie.

     L'ordre et la morale : nous somme loin de Hugo, Voltaire, des droits de l'homme et de tout ce qui pourrait rendre fier d'être français. Si on n'est pas convaincu de la pourriture qui règne en politique, ou si on pense que le colonialisme est vraiment terminé, alors allez voir ce film. (Dommage que la bande son soit trop présente, ou peut-être juste mal adaptée ?)

     Intouchables : maintenant que le gros des troupes l'a vu, il y a enfin de la place dans les salles. Malgré le rabattage médiatique, film hautement réussi, drôle, qui redonne de l'espoir concernant ce stupide animal qu'est l'homme. Et Omar Sy est un sacré bon acteur, en plus d'être bon comique ...

     Time out : bon film d'action, bonne idée de départ (le temps a remplacé l'argent) bien que pas exploitée à fond, Robin des bois du XXIème siècle, allégorie tranparente de notre système capitaliste ... Et mention spéciale à l'actrice aux beaux yeux (Amanda Seyfried) qui passe tout le film à courir avec des talons de 15 centimètres.
Ah oui et quelqu'un pourra-t-il m'expliquer pourquoi le nom originel du film (In Time) a été traduit pour le public français par ... Un autre titre en anglais (time out) ?!

Friday 25 November 2011

Si je pouvais mettre les voiles ...

     "Qu'est-ce que les hommes peuvent comprendre à cette humiliation subie par les femmes, à ce voile qui symbolise la culpabilité d'habiter un corps féminin, comme si les femmes devaient avoir honte de leur crâne ? Est-ce une vie digne d'un être humain que de se sentir coupable par le simple fait d'exister ?"
(p.95 de Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann). *

     Je suis toujours étonnée quand je lis ce genre de témoignage (romancé dans ce cas là), ce genre d'opinion. Je me demande quelle triste vie a pu aboutir à ce que quelqu'un éprouve des sentiments si violents sur un bout de tissu, lui donne de si énormes symboles.
     Mon expérience a été radicalement différente, l'exacte inverse : je rêve de pouvoir me promener dans la rue avec un voile sur la tête sans que personne n'y trouve rien à redire, que ça ne soit considéré comme rien d'autre qu'un simple vêtement. Pouvoir mettre un voile comme d'autres mettent un jean vert.
     J'ai porté le voile pendant mon séjour en Jordanie, profitant de cette occasion d'être dans un pays où ce serait vu comme chose naturelle et ne m'attirerait pas insultes et humiliations, et depuis je regrette de ne pas pouvoir le faire ici ... Cette sensation d'être enveloppée, comme si j'étais au chaud, en boule sur un canapé. Ou ces milliers de styles et de couleurs différentes que l'on peut faire avec tous les tissus du monde ... En occident, quand une chose est belle, on la montre, on frime avec. En orient, c'est l'inverse, ce qui est beau est caché, que ce soit un palais, une femme, un bijou ... Trop précieux pour être montré.              Deux approches de la beauté contraires, j'ai grandi en occident et pourtant je le sens plus proche, et plus à l'aise, dans la vision orientale.
     J'espère qu'un jour, un pays existera où les femmes auront le droit de porter ce qu'elles veulent, un bikini ou une burka, sans que personne n'y trouve rien à redire, dans un entretien d'embauche ou à un barbecue, en voiture ou au bureau ... La liberté absolue finalement, un pays qui accepte les deux approches contradictoires de la beauté en même temps. Un rêve, rien de plus, rien de moins, loin du réel.

     I'm currently reading a book by a franco-iranian author who helds very strong views about the veil, and i'm always mystified by these people who put so much signification and symbolism into a piece of cloth, and I always wonder about their past experiences, how they came to held such views. My own experience is so much different : I wore the veil for months and loved it, and ever since I'm back in the west I regret not being able to wear it, because of all the problems it causes with family, employers, mere unknown people seeing you in the street ... I loved this feeling of being "wrapped up" as if I was cuddling on my couch, the touch of the fabric, and the zillions ways and colors I could wear with it. Though I'm muslim I didn't wear it out of religious obligation ( which I don't think it is anyway, but that's another topic ), but first because I love materials and make the most of any occasion to wear pretty stuff about my person ... Sadly anywhere I go in the west it is connoted one way or another.
     These strong and antagonistic views reminds me also of the radically different way to deal with beauty in the west and the east : in the west, when you have something pretty, you show it off to the world, you flaunt it. In the east when something or someone or some part of your body is beautiful, be it a palace, your hair or jewellery, you hide it, because it's too precious for the outdoor dirty life. And I have this big problem that being born and raised in the west, I feel much more comfortable and tuned to the eastern way of dealing with beauty.

يوم الامس بدأت اقرأ كتاب من مؤلفة فرنسية-ايرانية وعندها فكرات قوية وسلبية تجاه الحجاب. وامام هذه الفكرات انا دائما متحيرة : ماذا وقع في حياة الكاتبة لتجعلها تفكر هذه الفكرات الحاسمة تجاه قطعة من قماش ؟
وتجربتي مختلفة الى الحد الاخر : ارتديت الحجاب خلال سنة تقريبا واحببت ذلك كثيرا جدا ومنذ رجعت الى الغرب انا اريد ولا استطيع ان اتحجب بسبب كل المشكلات التي يوجد مع الناس العديين واي شيئ متعلقة بالاسلام ... والناس لا يفهمون ان الغرب والشرق يتعاملان مع الجمال في اتجاه معاكس : اذا عندك شيئ جميل عندك في الغرب يلازمك ان تريئه الى الجميع وتتكابر معه ... في الشرق الاشياء الجميلة هي متحجبة : القصور والجوهرات والشعر و... ومشكلتي هي ان ولدت في الغرب ولكن افضل شخصيا التعامل الشرقي.
طبعا كل هذا يختلف حسب الشخص او الاخر ولكن اين الدولة حيث يمكن للنساء ان ترتدين كل ما تريدين، النقاب او البيكيني ؟

* Bien sûr le livre ne se résume pas à ce genre d'opinions banales, il est très intéressant ( les résumés et critiques abondent ), assez prenant, bien écrit, bien qu'il manque un peu de profondeur à mon goût.

Wednesday 23 November 2011

"Au père faussement autoritaire de la famille arabe, correspond le Dieu particulièrement abstrait et peu répressif de l'islam".

( dernière phrase du cahpitre 3 "la famille arabe et la crise de transition" du livre le rendez vous des civilisations  d'E. Todd et Y. Courbage ).


Ca fait du bien de lire autre chose des fois ...

Sunday 20 November 2011

لنا نحن اهل اليالي القديمة عاداتنا
في الصعود الى قمر القافية
نصدق احلامنا ونكذب ايامنا

(محمود درويش)


(Nous avons, nous les habitants des nuits anciennes, nos habitudes dans l'ascension vers la lune de la rime,
Nous croyons nos rêves et démentons nos jours)

The book of the week

      "I came to respect and depend on the vision of Syed Abbas" Mortenson says. "He's the type of religious leader I admire most. He is about compassion in action, not talk. He doesn't just lock himself up with his books. Syed Abbas believes in rolling up his sleeves and making the world a better place. Because of his work, the women of Chunda no longer had to walk long distances to find clean water. And overnight, the infant mortality rate of a community of two thousand people was cut in half".

     "Then Mortenson talked of the tribal traditions that attended conflict in this region - the way warring parties held a jirga before doing battle, to discuss how many losses they were willing to accept, since victors were expected to care for the widows and orphans of the rivals they have vanquished.
"People in that part of the world are used to death and violence" Mortenson said. "And if you tell them 'we're sorry you father died, but he died a martyr so Afghanistan could be free' and if you offer them compensation and honor their sacrifice, I think people will support us, even now. But the worst thing you can do is what we're doing - ignoring the victims. To call them 'collateral damage' and not even try to count the numbers of the dead. Because to ignore them is to deny they ever existed, and there is no greater insult in the Islamic world. For that, we will never be forgiven" (...)
      "I'm not military expert. And these figures might not be exactly right. But as best as I can tell, we'ce launched 114 Tomahawk cruise missiles into Afganistan so far. Now take the cost of one of those missiles tipped with a Raytheon guidance system, which I think is about $840,000. For that much money, you could build dozens of schools that could provide tens of thousands of students with a balanced nonexstremist education over the course of a generation. Which do you think will make us more secure ?"
( excerpt of Greg Mortenson's speech to the american military ).

--- "Three Cups Of Tea" by Greg Mortenson and David Oliver Relin ---

     Despite a writing I don't always appreciate (being a european, I prefer understatement than melodramatic sentences americans tend to favour), this is one of the best reads of the year - I know, it looks like I'm saying that for every other book I read, but this one is so instructive, and gives some hope : there is people out there, of every color and creed, who make a difference and makes you less pessimistic about this world ...

      Très bonne lecture de la semaine : "Trois tasses de thé" de Greg Mortenson. Au delà de l'écriture grandiloquente comme seuls les américains savent la faire*, on y apprend plein de choses sur cette zone qui fait peur à tout le monde (la zone tribale entre le Pakistan et l'Afghanistan) et on y voit tout un tas de gens, américains, pakistanais, afghans et autres, qui redonnent le moral par leurs faits et gestes.

* J'avais un jour dit d'un film qu'il était bien mais "trop américain" devant une amie américaine, ce à quoi deux autres personnes présentes avaient approuvé. Elle nous a regardé, l'air interrogateur, et aucun de nous trois n'a jamais réussi à lui faire comprendre ce qu'on comprenait tous par "trop américain". Aujourd'hui je ne vois guère que ce mot, grandiloquence, pour résumer le concept, mais on pourrait en écrire un roman ...

Monday 14 November 2011

Je ne suis pas prête d'arrêter mon cinoche ...

       I saw an interesting movie today of which we didn't hear much in France (well, not me at least), called "the help" and for some reason translated in french as "the colour of feelings" ... Story set up just before and during the civil rights movement in the US. Great movie, and it still astounds me thinking that racism and discrimination on that scale were (and are, in other ways) so common ... How can a mere human come up with so much crap ideas ? Same human who can also come up with such courage ... We are the strangest species of the planet.

      Vu en VO aujourd'hui le film "la couleur des sentiments". Très bien, et bon rappel sur ce que l'humain peut pondre d'idée affreuses et ce qu'il peut faire de bon aussi, envers et contre tout.

اليوم شفت في السينما فيلم جميل اسمه "الجادم"، قصة تقع في الولاية المتحدة خلال المطالبات بانهاء التمييز العنصري (مع مارثين لوثر كينغ). فيلم يريك مدة الشر في الانسان ومدة شجعه في الوقت نفسه.

Autres films vus :
- "forces spéciales" : le plus beau taliban du monde est donc israélien. Si je m'étais doutée ... (référence à l'acteur Raz Degan).
- "polisse" : un film parisien avec des comédiens improbables sur un sujet que je pensais impossible à traiter ... Le choc : ce film est une réussite dingue.
- "contagion" : les américains savent donc se passer de leur insupportable grandiloquence quand ils le veulent, et ça donne un truc génial.

Saturday 12 November 2011

"Trust in Allah, but tie up your camel"

( Three cups of tea by G. Mortenson & D. O. Relin )

Thursday 10 November 2011

La connerie du jour

     Ce matin je vois, en marchant, parmi les unes de journaux et magasines dans un kiosque, la une d'un hebdomadaire : "les erreurs de l'histoire" avec en dessous trois exemples de ces supposées erreurs, la première étant "l'entrée de la Grèce dans l'Euro". J'ai mis quand même quelques secondes à comprendre que c'était mis là sérieusement, dans cet hebdomadaire pas drôle du tout.
     Je n'en reviens tout simplement pas qu'on en arrive là. Quand on croit qu'on a atteint le fond de la connerie humaine, un génie redéploie ses talents quelque part, et on ne finit pas d'être atterrés. La vraie erreur à ce stade c'est que les grecs nous aient donné la démocratie et la philosophie ... Et notre nom, l'Europe. Ces andouilles de politicards et autres libéraux qui ne pense qu'à travers leur argent devraient plutôt s'estimer heureux que les grecs ne demandent pas de droits d'auteur sur ces choses là ...

     A serious magazine juste stated this morning on its front page that one of the biggest errors in history was to let Greece in the euro zone. Can't believe it. The money crazed technocrats should just be thankful that the greeks never asked for copyrights on democracy, philosophy, or even our name, Europe.

Wednesday 9 November 2011

Desertion by Abdulrazak Gurnah

     "The radio has broken down and we can get no news. The water has been cut off for most of the day because something has broken down in the pumping station. We no longer know how to make things work. We don't know how to make anything for ourselves, not anything we use or desire, not even a bar of soap or a packet of razor blades. How did we allow ourselves to get into this state ?" 

     This quote doesn't really represent what the book is really about, but still : simple stories, seeming extraordinary love stories but common at the same time, all involving caracters who "desert" their social environment, leading to both failure and victory. But more than the stories, what made me read it to the end is the writing in itself : it's so elegant and beautiful, always avoiding heaviness or boredom, it describes everything in such a just way ... It makes me think of the old classics of english litterature, these books that you couldn't help reading for the simple pleasure of the word more than the stories that were so plain, if not downright boring. Except that here the writing comes from elsewhere, from Zanzibar and Kenya, and it gives an internal foreign touch to the english language that you can't quite locate that makes it "new" and even nicer to read (to me at least), the writing of someone who masters to peferction the english language and culture and who can smoothly enhance all this with somehting else ...

     Livre traduit récemment en français me semble-t-il sous le nom de "adieu zanzibar". Je me demande ce que donne la traduction, tant l'écriture en anglais est magnifique, c'est d'ailleurs elle, plus que l'histoire, qui m'a tenu en haleine. Ecriture toujours élégante, juste, qui évite les lourdeurs et les envolées lyriques inutiles, et l'auteur lui même  arrive à nous faire oublier tout les clichés possibles sur le sujet du colonialisme, de l'islam, des ehtnies, des exilés divers ... On ne s'occupe finalement que de ces personnages et de leurs histoires si courantes à travers le monde.

لا اعرف ان هذا الكتاب مترجم الى العربية: "ترك" (ربما هذا الترجمة من العنوان غير صحيحة) 
قصات خلال الاسعمار في زانزيبار ومومباسا عن اشخاص يتركون عاداتهم وما يتعودون عنه ويجعلوهم الى الفشل والنجاح في آن واحد. قصات عادية تقريبا ولكن الكتابة معجبة وجميلة وتجعلك تقرأ حتى النهاية ... احب كثيرا المؤلفين الذين يستوعدون الثقافة الانكليزية واللغة الانكليزية بشكل كامل وهم من عالم آخر (الهند، او الشرق الاوسط او افريقية مثل هذا الكاتب) : كتابتهم معجبة ومعينة مع ان لا تعرف ماذا بالضبط هو مختلف.

Monday 7 November 2011

Citation du jour

     "La plus grande part de controverses qui embarrassent l'humanité dépend de l'usage douteux et incertain des mots et du caractère indéterminé des idées qu'ils désignent".
John Locke, Essai sur l'entendement humain

     Voilà quelqu'un de doué, voilà résumé la cause de tant de débats inutiles, si longs ... ou de simple malentendus : premier matin à Lyon, je vais à la boulangerie, et comme on peut s'y attendre dans une boulangerie, je demande un pain. La vendeuse me regarde : "une baguette ou une flûte, que vous voulez?" ... J'ai demandé la baguette, n'ayant aucune idée de ce que pouvais être une flûte sinon un instrument de musique. Un an plus tard, j'ai compris : flûte = pain. 
     Et encore ça c'est rigolo. Mais imaginez si on prend un mot comme "laïcité", "démocratie", "liberté", "religion", "politique", sans parler des stars "islam", "sharia", "intervention militaire/humanitaire" ... Comment voulez vous que ça aille bien, si on est déjà pas d'accord sur le mot pour désigner du pain ? ( et dans une seule et même langue ! )

Friday 4 November 2011

The butterfly mosque

Autobiography by Willow Wilson

     I ordered it through amazon by chance (I don't like sponsoring anyone or anything but I have to admit my life has been embellished by this website ... Where else could I find so many books so cheap?), I think I heard of it first on another website (muslimahwatch if I'm not mistaken) and I didn't even remember the subject by the time I received it.
     And so I began reading it and was enthralled by the story at its first pages ... It was the first time ever I could relate almost totally to the experience of another convert ( revert as many muslims like to call us ), and her story is so beautifully written, with a very light style, amusing, and above all, something I appreciate, being raised french, not trying to convince anyone of anything, the author here just want us to read her story and at least understand, if not approve, what happened to her, what her life has been and might still is. 
     It's refreshing (another widely used term that comes to mean almost anything, but it's the only one I can think of today), it's an adventure, and it's the sort of book that contributes to "building bridges between cultures" (gosh I'm so mainstream today !), and not destroy them.
So you you have a little time (quick read) and some money (you can get it really cheap second hand ... Or free in any library), I strongly recommend it.

     Autobiographie de Willow Wilson, que l'on peut traduire par "la mosquée papillon", pas encore traduite en français me semble-t-il. Belle histoire d'une américaine convertie, une conversion qui me ressemble d'ailleurs beaucoup, mais c'est surtout l'histoire de sa rencontre avec son mari, et le style est très agréable et léger, et l'auteur ne cherche à aucun moment à convaincre qui que ce soit sur quoi que ce soit, ce qui est en soi très agréable par les temps qui courent ... !

   "مسجد الفراشة" سيرة ذاتية لويلو ويلسون (كاتبة اميريكية) 
اشتريت هذا الكتاب ولمل استلمته ما تذكرت عما كانت القصة ... وكنت متعجبة باكتاب من الصفحة الاولى : سيرة من امرأة اميريكية التي اسلمت وسافرت الى مصر وتزوجت هناك وهذا القصة هي الولى التي مشبهة بقصتي انا فيما تكتب عن مشاعرها وكيف الحياة دفعتها في هذا الاتجاه. ومهم جدا بنسبة للقراء الغربيين، لا تحاول ان تقنع احدا مع اية من فكراتها. تحاول الكاتبة ان تجعل الناس متفاهمين مع قصتها فقط، ولا حتى راضيين.

Tuesday 1 November 2011

Sharia par-ci sharia par là ...

     Allez, c'est parti, l'occident flippe devant les "islamistes" qui gagnent tous plus ou moins les élections. Mais c'est normal, remarquez, l'occident a été complètement surpris par les révolutions ( quoi, les arabes sont capables de penser, de bouger, et même de faire des révolutions non idéologiques ? ), alors le temps qu'il comprenne toutes les subtiles nuances de l'islam et de l'islam politique et de la récupération politique de l'islam ... Sans parler d'une révolution non islamique (comme si l'Iran shiite et perse de 79 valait pour les pays arabes et plus ou moins sunnites en tout temps !)
     Aucune révolution n'a jamqis débouché sur quelque chose de parfait et d'équilibré dès le lendemain, ni en Europe ni ailleurs, alors qu'on assiste à une vague conservatrice en Lybie n'est pour moi que temporaire, donc éventuellement et seulement temporairement inquiétante. Ce qu'il serait reposant serait de relire un peu les ouvrages d'historiens sur la révolution française, si sanglante, si radicale, si désespérément longue à mettre en place, encore plus en ce qui concerne l'obtention de quelque chose d'équilibré et tolérable, après quelques empires, quelques colonisations et quelques guerres mondiales ... On se rendrait compte finalement que les révolutions arabes et nos épouvantails préférés, les "islamistes" sont plutôt gérables, et fort peu inquiétants, comme surprises de dernière minute.

     PS : j'allais oublier : je recommande chaudement la lecture du bouqin d'un politologue tunisien, ca tombe bien en ces temps révolutionnaires, athée endurci ( voire peut être limite trop fanatique à mon goût ) et qui pourtant, ô choc à nos attentes, sait parler de ce concept fourre-tout qu'est la sharia bien mieux que tous nos journalistes flippés et autres pseudo-intellos qui ne connaissent des pays arabes que le club Med ... "le politique et le religieux dans le champ islamique" de Mohamed Chérif Ferjani. Des euros sagement dépensés en ces temps de crises monétaires et intellectuelles ...