Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Sunday 30 October 2011

Décision du jour bonjour !

Comme je l'avais commençé, je vais continuer : écrire les posts en français, anglais et l'autre langue que je maîtrise moins, l'arabe. J'ai longuement hésité, ayant pas mal de scrupules et autres petits cailloux à écrire mal du fait de ne pas maîtriser la langue aussi parfaitement que je le voudrais ... Mais pour la maîtriser il faut bien s'entraîner, et donc ce blog que personne ne lit est l'occasion.
قررت ان اكتب بالعربية بعض المقامات مع ان لا اتقن اللغة بشكل جيد ... ولكن اريد ان اتقنها ومن اجل ذلك لا يوجد افضل من التدرب على هذه المدون الذي لا احد يقرأ على كل حال !
And to conclude in english : the different posts of this blog will be randomely written in english, french or arabic ( according to the subject possibly ) even though I’m far from being good in arabic - or english for that matter but I can’t accept being bad in it for some reason ... 

Saturday 29 October 2011

D'un monde à l'autre

C'est souvent frustrant de vivre et voyager entre différents mondes, qui paraissent si souvent imperméables les uns aux autres. Comment expliquer à ma grand-mère, maître Yoda de l'islamophobie, ce que j'ai vu pendant 8 mois : une classe de langue et culture dans une université jordanienne, une centaine d'étudiants pour un prof, et l'ambiance joyeuse qui y régnait qui revenait toute entière à deux élèves improbables : un palestinien de nationalité israélienne, qui connaissait mieux l'hébreu que sa langue maternelle l'arabe, et qui pourtant a très peu de chances de se voir un jour octroyer les mêmes droits et devoirs que ces concitoyens juifs israéliens, et une jordanienne en niqab, tout de noir vêtue, qui partait dans des fous rires toutes les 10 minutes. Ces deux élèves menaient la danse, à coup de commentaires, d'humour, de questions pertinentes, le prof heureux de voir un peu de répondant, dans une classe qui avait tendance à s'endormir, sous la chaleur écrasante des après-midi ... Comment lui expliquer qu'il était si agréable d'être dans cette classe, bien plus que dans mes classes habituelles en France, si pleines de morosité.
J'imagine qu'elle me répliquerait qu'on trouve toujours l'herbe plus verte dans le jardin du voisin ... Mais ce n'est plus vrai. J'ai depuis longtemps dépassé le stade du "à l'étranger c'est mieux", j'apprécie ce dont je bénéficie en France, peut être bien moeux depuis que je suis partie a l'étranger, mais une chose est devenue certaine, à force de paser de mondes à d'autres : les problèmes sont partout, sous toutes leurs formes, mais je sais que je préfère entendre et parler de ces problèmes en arabe plutôt qu'en français, avec tout ce que ça peut impliquer de particularités et bizzaretés culturelles ...

Sunday 2 October 2011

Bonheur illimité

Ca y est, un autre de mes petits rêves de réalisé : une carte de cinéma illimité ! Pour 20 euros par mois, autant de films que je veux, dont pas mal en VO, que demander de plus ?
J'ai donc inauguré cette année de bonheur avec un film dont je venais à peine d'entendre parler, "Le cochon de Gaza", le titre étant lui même intéressant ... Une comédie donc, sous titrée ( ah quel bonheur d'avoir des films sous titrés, pourquoi la règle française, unique en son genre d'ailleurs, est elle de systématiquement doubler tous les films ? L'exception française est lourdingue des fois ), j'ai presque compris tous les dialogues d'ailleurs, quelques scènes franchement drôles, et une fin conventionnelle, gentillement utopique, mais je suppose que le pays même est un argument pour faire une fin heureuse à ce genre de film, et si possible conventionnelle pour contenter toutes les parties, histoire d'être diffusé ailleurs qu'à Gaza ...
Mais je ne me plaindrai jamais d'un film qui se termine bien, comme pour les livres, la réalité suffit pour être triste. D'ailleurs la réalité dépasse souvent la fiction, j'en ai eu la preuve il y a encore quelques jours, en discutant avec ma soeur sur skype : en plein milieu de la conversation, je la vois sortir de l'écran, j'entends du bazar, des cris, des portes qui claquent ... et peu après, de la fumée par la fenêtre puis dans l'appartement. Une bande de déglingués venaient de foutre le feu à l'immeuble. Je suis restée comme une con devant mon écran d'ordi à voir l'immeuble crâmer de l'intérieur, les pompiers arriver, et l'ordi couper la connexion, trop chaud. Mais ouf, ma soeur a rien eu.
Suite au prochain numéro ...