Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Monday 6 June 2011

Quand ça se finit bien


J’ai toujours eu du mal à apprécier les livres ( ou les films ) qui finissent mal ... La vie est souvent trop triste pour qu’on se sente le besoin d’en rajouter dans la fiction, j’ai donc tendance à éviter toute histoire triste, même de très bonne qualité. Seuls deux livres m’ont fait pleurer auxquels j’ai pu mettre 5/5 parce que l’histoire me touchait tellement au plus profond que je ne pouvais émettre aucune critique dessus : «My place» de Sally Morgan ( non traduit en français je crois ), autobiographie d’une enfant aborigène enlevée à sa famille dans son enfance à cause de l’affreuse politique de cette époque ( trop récente à mon goût ) qui enlevait les enfant aborigènes à leurs familles pour les élever dans des pensionnats et les «blanchiser» culturellement ( interdiction de parler leur langue maternelle, etc ). L’autre livre est «les matins de Jénine» ( «the scar of David», en anglais ) de Susan Abulhawa, l’histoire sur trois générations de femmes palestiniennes, et qui retrace en toile de fond les grands événements dramatiques de l’histoire palestiniennes du vingtième siècle.

Deux histoires de colonisations, deux histoires de peuples déracinés, d’exil, je ne sais pas pourquoi je suis touchée par ces sujets, moi qui ne suis ni colonisée ni déracinée ( mon père est certes immigré italien mais je ne sais pas si ça peut compter pour beaucoup ), mais c’est systématiquement ces thèmes qui me percent au plus profond, qui m’obsèdent.

Et donc seulement avec ces thèmes je peux temporairement supporter une histoire triste, mais il faut alors vite que je lise ensuite quelque chose de léger, sinon je passerais ma vie à pleurer.

Tout ça pour dire que j’ai dernièrement lu une histoire que je voyais finir mal, mais qui à mon agréable surprise s’est bien terminée, et donc me donne envie de lire d’autres livres de cette auteur : «the translator» de Leila Aboulela, l’histoire d’une musulmanne qui tombe amoureuse d’un professeur écossais, histoire qui peut paraître à première vue cliché et où l’on s’attend à y retrouver les clichés attachés à ce genre de sujet, mais finalement c’est joliment écrit ( moi qui d’habitude n’aime que très peu les livres écrits par des femmes, sauf exceptions ci-dessus ), clichés évités, et on est contents que ça se termine bien.

No comments:

Post a Comment