Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Wednesday 29 February 2012

Dans la série ...

... "Je suis choquée, les français sont doués en cinéma"*, voilà le volet ... série (télé).

      Une bande annonce bizarre avec une musique bizarre et me voilà à suivre "Kaboul Kitchen", la dernière série made in Canal +.
      Malgré quelques répliques parfois maladroites ( mal jouées et/ou mal formulées **), le scénario est assez drôle pour donner envie de voir la suite, et plus on regarde, plus on est pris au jeu. L'acteur principal arrive bien à être un genre d'antipathique-sympathique, les seconds rôles aussi bien travaillés, on entr'aperçoit l'univers pourave des lendemains de guerre dans des pays foutus, ravagés, où les organisations internationales et les profiteurs-aventuriers en tout genre s'y ruent, avec de plus ou moins louables intentions. Je ne connais pas assez de persan ( version dari afghane ) ni de pashto pour savoir si les dialogues des personnages afghans sont crédibles, mais les occidentaux, eux, sont crédibles.
     Crédibilité globale de cette série sans doute dûe à l'un de ses créateurs, Marc Victor, qui s'est inspiré de sa propre histoire ( il a ouvert un restaurant pour expatriés à Kaboul ) pour écrire la série ...

"Le peuple afghan est un peuple étonnant ... et migrateur" ( Colonel Amanullah )


* je pense là à "ouvrir un restaurant avec alcohol dans le pays le plus musulman au monde" ... Certainement dû au côté "dialogue dans le vif" où l'on exprime pas toujours ses idées correctement, mais qualifier un pays où les mouvements fondamentalistes et extrémistes très particuliers et très minoritaires profitent du vide politique, comme étant l'essence du monde musulman et ses 1 milliards de fidèles ou plus, est un raccourci pour moi assez malheureux et maladroit, surtout par les temps qui courent où cet amalgame se promène joyeusement dans les rues.

** Et je ne peux que souligner cette classe du cru 2012, Dujardin aux oscars et Omar Sy aux Césars, du jamais-vu ni pour l'un ni pour l'autre; malgré toutes les critiques que l'on peut faire sur les sélections des films, sur ces festivals à paillettes, je trouve cette année chouette. Pourtant plus blazée que moi du cinéma français, c'était difficile à faire.

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