Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Thursday 26 January 2012

Dangereux métier que j'aimerais tant faire pourtant ...



(mise à jour) ( là, al Jazeera, 31 janvier 2012, 10h14 soir, direct à l'Onu : l'envoyé syrien ose affirmer que Gilles Jacquier s'est fait tué par les opposants ... Peur de rien, même pas du ridicule ).


(article original)
Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions, nous explique pourquoi le groupe audiovisuel a porté plainte après la mort du grand reporter de France 2, Gilles Jacquier, tué à Homs mercredi, lors d'un reportage.
FTVi : Pour vous, il semble que de nombreuses questions se posent autour de la mort de Gilles Jacquier…
Thierry Thuillier : Absolument. D’abord, la description même des images nous apprend que notre caméraman Christophe Kenck a été touché par six éclats alors qu’il se rendait vers l’immeuble où Gilles a trouvé la mort. A ce moment précis, on en est à la troisième salve de tirs. Et c’est lorsque Gilles Jacquier a voulu sortir de l’immeuble où il avait trouvé refuge qu’il a été frappé mortellement par une quatrième salve.
Pour nous, ce scénario pose de multiples questions quant à l’origine des tirs, quant à la cible visée. Regardez, les journalistes faisaient partie d’un convoi sous escorte, très sévèrement encadré. Quand les tirs ont commencé, les militaires syriens ont reculé, laissant seuls et exposés les journalistes. Pourquoi ? Je n’ai pas de réponse, la rédaction, France Télévisions, les familles veulent cette réponse
La Syrie a déclaré mettre en place une commission d’enquête, quelles considérations lui donnez-vous ?
Pour l’heure, à nos yeux, cette commission d’enquête n’a aucune existence. Lorsque je suis allé sur place, je n’ai rencontré aucune autorité. Le président Rémy Pflimlin n’a reçu aucun avis, aucune saisie de la part de Damas. Et c’est précisément pour cela que nous avons porté plainte de notre côté, de façon à trouver notre place dans le processus qui doit conduire à la vérité. Car il y a bel et bien des témoins, des journalistes par exemple, qui ont vu des choses. Et la famille, de même que les rédactions de France Télévisions, ne seront pas apaisées tant qu’elles ignoreront ce qui s’est passé. Je le répète : pour l’heure les réponses du gouvernement syrien ne sont pas satisfaisantes.
Vous semblez mettre en question la responsabilité des autorités syriennes dans ce qui s’est passé…
Pour l’instant, je pose des questions. Autre exemple : les tirs étaient précis. D’habitude, quand on tire au mortier, on procède à un quadrillage. Là, les témoins affirment qu’il ne s’agissait pas d’un tir à la va-vite, mais justement de quelque chose d’ajusté. Autre question : pourquoi notre équipe, qui ne voulait pas aller à Homs, s’y est-elle rendue ? Ce n’était pas sa mission, elle ne devait pas quitter Damas, son reportage était politique, pas sur le conflit actuel. Gilles Jacquier et Christophe Kenck avaient refusé de se rendre à Homs. Certes, les autres journalistes avaient accepté, mais à eux, on leur a dit : "Si vous refusez encore, vous repartez dans l’instant." Certes, actuellement la situation en Syrie est très dégradée, confuse, on ne sait pas qui fait quoi, mais avec l’aide des autorités françaises, nous ferons tout pour établir la vérité des faits.



France Television's editorial staff manager Thierry Thuillier explains why France Television Group is filing a complaint after the death of the channel France 2's reporter Gilles Jacquier, killed in Homs on the 11th january 2012.

FTVi : In your opinion, there is several questions that arise around Gilles Jacquier's death ...

Tierry Thuillier : absolutely. First, the pictures show that our cameraman Christophe Kenck was hit by 6 shards while he was headed towards the building where Gilles died. This precise moment corresponds to the third shooting round. And it is when Gilles Jacquier wanted to step out of the building where he had taken cover that he was shot dead by a fourth firing.
For us this scenario raises many question as to the origin of the shootings and their aim. Look, the journalists where part of a convoy under strict military escort. When shooting began, the syrians soldiers stepped back, leaving the journalists exposed. Why ? I don't have any answer, the editorial staff, France Television and the families want an answer to that.

FTVi : Syria declared the constitution of an investigation commitee, what do you think of this ?

T.T. : at this moment, for us, this investigation has no existence whatsoever. When I visited Syria, I didn't meet any officials. France Television's CEO didn't receive any note or information from Damascus. And this is exaclty why on our part we're filing a complaint, so as to be involved in the process of discovering the truth. Indeed there are witnesses, journalists for exampe, hwo have seen things. And families and France Television won't be at rest as long as they ignore what happened. I say it again : as of now, the syrian governement's answers are not satisfying.

FTVi : you seem to question the syrian authorities' involvement in what happened ...

T.T. : right now, I'm asking questions. Another example : the shootings were precise. Usually, when we use mortar, we do it covering a field. There, witnesses confirm that is was not random firings, but something like adjusted shootings. Another question : why our journalists, who did not want to go to Homs, were there ? It was not their missions, they weren't supposed to leave Damascus, their work was about politics, not the current conflict. Gilles Jacquier and Christophe Kenck had refused to go to Homs. Of course, other journalists had accepted, but just because they were told "if you refuse again, you leave the country immediately". Of course, the current situation in the country is really bad, unclear, we don't know who do what, but with the french authorities' help, we'll do everything to shed light on the matter and establish the truth of events.





يشرح مدير مكتب النشر لفرانس تيليفيزيون (France Televisions) تييري تويليي (Thierry Thuillier) لماذا تقدم مجموعة الاعلم فرانس تيليفيزيون شكوى بعد موت الصحافي الفرنسي جيل جاكيي (gilles jacquier) في مدينة حمص في ١١ من كانون الاول/جناير ٢٠١٢ خلال عمله

فرانس تيليفيزيون : بنسبة لك تفكر ان يوجد كثير من الاسئلة حول قتل جيل جاكيي ... 

تييري تويليي : فعلا. اولا وصف الصور يتضح ان مصورنا كريستوف كينك كان مصيب بست قطعة من سلاح وهو يتجه الى البناية حيث قُتل جيل جاكيي. في هذا اللحظة كان اطلاق النار الثالث. وفيما بعد لما اراد جيل جاكيي الخروج من البناية حيث كان مختبئا فيه اُصيب بارشق الرصاص الرابع.    
بنسبة لنا يطرح هذا السيناريو كثير من الاسئلة عن من كان يطلق النار ولأي هدف. انتبه، كان الصحفيون تحت حراسة شديدة وفي بداية اطلاق النار تراجع الجنود السوريون وتُرك الصحفيون متعرضين للرصاصات. لماذا؟ ما عندي جواب ونحن في مكتب النشر والعائلات نريد جوابا.

ف ت : اعلنت سورية وضع لجنة تحقيق، ما رؤيتك بها ؟

ت ت : حالا في رؤيتنا لا وجود لهذا الجنة. لما زرت سورية لا التقيت احدا من الحكومة. مديرنا ريمي فليمين ما وجد اي اشارة من قبل دمشق. وهذا السبب بالضبط لتقدمنا شكوى من اجل ان نكون جزء من عملية بحث الحق. يوجد شواهد، صحفيون مثلا، رأوا ما حدث. وما دام لا نعرف بالتفاصيل ما حدث لن نستريح. من جديد اقول : ليست اجابات الحكومة السورية مرضية.

ف ت : يظهر ان تتسائل عن مسؤلية النظام السوري في ما حدث
 ... 
ت ت : الان اسأل اسئلة فقط. ملاحظة اخرى : كانت الرصاصت متجهة بشكل دقيق. عادة مع استعمال هذا النوع من السلاح لا يوجد هدف محدد سابقا. ولكن هنا اكدوا الشواهد انه كان النار مطلقا لا بشكل عشوائي بل بشكل محدد. سؤال اخر : لماذا كان صحفيونا هناك وكنا نعرف انهم ما ارادوا الذهاب الى حمص ؟ ما كانت حمص هدفهم كانوا يعمل عن دمشق عن موضوع سياسي وليس عن المعركات الحالية. رفضا جيل جاكيي وكريستوف كينك الذهاب الى حمص. بصراحة قبلوا الصحفيون الاخرون الذهاب الى هناك ولكن لسبب واحد وهو ان قيل لهم "ان ترفض من جديد فتغادرون البلد فورا". طبعا الان الوضع السوري سيئ جدا ومشبه ولا نعرف من يفعل ماذا ولكن مع عون الحكومة الفرنسية سنبذل مجهودنا من الجل تحقيق ما حدث 

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