Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Thursday 6 September 2012

On prend (presque) les mêmes et on recommence ...


     En Syrie, «les armes chimiques sont sous surveillance» informe le Figaro (22 juillet 2012); «des forces spéciales américaines ont été déployées pour prévenir leur dispersion». Et un diplomate en poste en Jordanie avertit : «C'est la menace des armes chimiques qui peut déclencher une intervention américaine ciblée.» Nous voilà donc replongés avec Damas, à quelques nuances près, dans le scénario écrit pour Bagdad dis ans plus tôt. M. Bachar Al-Assad lâchera-t-il ses armes de destruction massive sur son opposition ? L'accusation est pourtant déjà vieille de plusieurs mois : «Des tueurs d'Assad [ont] lancé dans la région d'Al-Rastan, non loin de la ville rebelle de Homs, des opérations aériennes avec utilisation de gaz toxiques», rapportait dès septembre 2011 le site de Bernard-Henri Lévy.

    «[Nous avons] entendu cette affirmation de dizaines d'interlocuteurs dans la province de Hama, écrivait l'Agence France-Presse (AFP), avec une prudence exceptionnelle, le 27 juillet 2012. Mais, en dépit d'une semaine de recherches, aucun chef rebelle, chef de tribu, médecin, simple combattant ou civil n'a pu produire de preuvre irréfutable.» La guerre en Syrie, conclut la dépêche, «est aussi celle de l'information et de la désinformation».

Source : Syrie, champs de bataille médiatique, article de Marc de Miramon et Antonin Amado, dans Le monde diplomatique, septembre 2012.

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