Si je n'avais pas lu Edward Saïd, je serais orientaliste - لو ما قرأت كتاب إدوارد سعيد لكنت مستشرقة

Tuesday 10 May 2011

Lectures

     J'apprends des langues surtout pour pouvoir lire dans celles-ci, bien plus que parler ... Parler n'a jamais été mon truc, je le laisse aux plus doués que moi. Donc mon but principal, pendant cette année jordanienne, était d'accumuler et lire autant de livres que possible, ce qui est économique, vu le prix des livres ici comparé aux prix français. De la même façon c'est bien de savoir l'anglais, ne serait-ce parce que les occasions des livres anglais sur amazon sont carrément valables ...
     Donc après avoir fini un livre d'Abderrahmane Munif, dont l'écriture limpide est toute désignée pour les débutants en arabe qui veulent lire un livre en arabe sans trop s'arracher les neurones, j'ai attaqué un de Sonallah Ibrahim, et le Nom de la Rose. J'avoue que le premier est beaucoup plus facile à comprendre que le deuxième. Mais si j'arrive à lire en entier le Nom de la Rose ( que je n'ai jamais lu d'ailleurs ) en arabe, je pourrai affirmer sans trop de doute que j'ai au moins fait des progrès cette année de ce côté là, la lecture ...
     En tous cas il est bien dommage que سباقة المسافات الطويلة ( qu'on pourrait peut être traduire par "marathon" ? ) d'Abderrahmane Munif ne soit pas traduit en français, j'ai trouvé ce livre hautement pertinent pour cette année d'événements qu'a connu le monde arabe : l'auteur ne donne aucun nom de ville ou de pays en particulier, on se sait pas où se déroule l'histoire sinon dans un état "oriental" ( d'après le nom des personnages on peut deviner l'Iran des années 50 ? ), et c'est une révolution, la chute d'un régime, vu par les yeux d'un espion britannique qui se rend compte que l'Angleterre ( l' "empire" ) n'a rien vu venir, rien compris de ce qu'il se passait réellement et que tout lui échappe ... Et on a donc droit à la vision orientaliste de cet espion, et en quoi cet orientalisme l'aide à comprendre ou l'aveugle, pour au final arriver à ce résultat : le pays oriental a bougé tout seul, et personne n'y pouvait rien, sauf peut être les américains ...

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